Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Turquie - Sur la côte égéenne d'Izmir - Mai 2018

Etape 15 - Ephèse - De l'ancienne cité grecque à la cité romaine

Vendredi 18 mai 2018. Ephèse. Cité mythique parmi toutes les cités de la Grèce et de la Rome antique. Le véritable but de mon petit périple en Turquie. Enfin, m'y voilà. Aujourd'hui, le sité archéologique d'Ephèse, un des plus pestigieux du monde, abrite d'imposantes ruines, mais il faut imaginer là l'une des plus brillantes et des plus prospères cités de l'Antiquité. C'est par la porte de Magnésie qui donne directement sur l'agora (1er siècle av. J.-C.) et les bains Varius (1er siècle ap. J.-C.) que je commence mon exploration. Ou plutôt, mon voyage dans le temps.

Car c'est ici, autour de cette magnifique avenue, la rue des Courètes***, qui partait de la place Domitien pour descendre jusqu'à la bibliothque de Celsus, que la cité a été fondée environ 1.000 ans avant J.-C. par une poignée de colons venus d'Attique. On y a même trouvé une tombe mycénienne datant du XIVe siècle avant J.-C. Dès l'époque archaïque, Ephèse, grâce à son port placé au débouché des routes d'Asie, se révèle un centre économique et commercial de premier ordre.

500 ans avant notre ère, la cité, déjà très riche, passe sous la domination de rois asiatiques : le célèbre Crésus tout d'abord, puis en 547 av. J.-C., les Perses. La ville décline et cède aux moeurs orientales... Et c'est donc avec joie que les Ephésiens apprennent les victoires des Macédoniens (leurs ancêtres grecs) sur les Perses, puis les conquêtes du jeune Alexandre le Grand qui redonne à la ville toute sa grandeur passée.

Ici, au centre de l'Odéon, à deux pas de l'agora grecque, on peut imaginer les réunions fiévreuses du conseil municipal à l'annonce des victoires d'Alexandre sur l'empereur Darius. Du coup, la période macédonienne se solde par un bouleversement total de la cité. Et pour cause, Lysimaque, maître des lieux après la mort d'Alexandre, empereur d'une grande partie de l'Anatolie, décide de déplacer la ville à 2.500 m de là, entre les monts Pion et Coressos pour bénéficier d'un accès plus large à la mer.

Grâce à ses nouvelles installations portuaires, la ville prend très vite un nouvel essor. Ephèse renoue avec la prospérité. On construit ce magnifique Odéon***, sorte de petit théâtre à l'origine couvert par un toit en bois, et présentant 23 rangées de gradins, qui pouvait contenir jusqu'à 1.400 personnes.

L'opulence règne. Et s'accroît encore sous la domination romaine. Ces derniers héritent de la ville avec le royaume de Pergame en 133. Très vite, Ephèse devient la capitale de la province sénatoriale d'Asie. La cité compte alors quelque 200.000 habitants, ce qui en fait la troisième plus grande ville du monde occidentel après Rome et Alexandrie.

A partir du règne d'Auguste (31 av. J.-C. à 14 ap. J.-C.), la ville devient célèbre dans tout l'empire, Grec tout d'abord, puis Romain, pour la beauté de ses monuments, le faste de ses fêtes, la richesse et le nombre de ses banques, au premier rang desquels se trouvait le temple d'Artémis, une des sept merveilles du monde.

Là, au milieu de la rue des Courètes, il faut donc imaginer le faste des bâtiments qui l'entourait, bordée de portiques et de statues, sans oublier bien sûr la basilique, construite au 1er siècle au nord de l'agora.

Cette basilique comportait une nef et deux ailes, séparées les unes des autres par deux rangées de colonnes. Pas d'église dans cette basilique. Cette construction majestueuse abritait l'administration romaine et le centre des affaires de la cité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations